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15/04/2022

Expérimentation animale : est-ce encore un “mal nécessaire” au 21ème siècle ?

Comme vous le savez, la lutte contre l’expérimentation animale fait partie de nos combats. Pour le porter, nous nous appuyons sur l’expertise de différents professionnels, dont André Ménache, vétérinaire et responsable du Comité scientifique permanent de l’association Antidote Europe. A travers une présentation intitulée « Expérimentation animale : un mal nécessaire ? », André  Ménache s’est livré à un exercice de vulgarisation réussi à l’occasion d’un live sur notre page Facebook. Nous vous invitons grandement à le voir ou à le revoir, et à le diffuser massivement autour de vous en cliquant la photo ci-dessous :

Un institut de recherche prestigieux appelle à en finir avec l’expérimentation animale

L’institut de recherche Karolinska, en Suède, est parmi les plus prestigieux du monde : et pour cause, il décerne tous les ans le prix Nobel de Médecine. C’est donc une référence, d’autant plus que ses équipes scientifiques sont reconnues dans toute l’Europe.

En juin dernier, c’est ce même Institut qui a créé la surprise, à l’échelle mondiale, en se positionnant en faveur du développement de « nouvelles méthodes » pour mettre fin, à terme, à l’expérimentation animale.

En effet, l’institut Karolinska a publié un rapport intitulé « Communiquer sur les méthodes sans expérimentation animale » : un document de 114 pages issu d’entretiens menés avec des chercheurs, des comités d’experts, des parlementaires, des associations et des entreprises telles que L’Oréal ou AstraZeneca. Dans ce rapport, on peut lire que : « de nouvelles méthodes – telles que des modèles cellulaires avancés et des algorithmes informatiques – répondent à un besoin croissant de recherche plus rapide et plus pertinente pour l’Homme ».

On y lit également que même si certaines recherches aboutissent à la guérison des animaux malades, elles ne permettent pas d’obtenir les résultats attendus lorsqu’on les transpose chez l’homme. Ces propos, qui sonnent comme un aveu d’échec, confirment ceux de la FDA (la plus haute autorité de santé américaine) : 9 médicaments potentiels sur 10 validés sur des modèles animaux lors des essais cliniques, échouent lorsqu’ils sont testés chez l’homme. Les tests sur les animaux présentent donc un taux de fiabilité de 10% seulement, et pourtant, on utilise chaque année en France près de 4 millions d’animaux à des fins scientifiques… Cherchez l’erreur.

Ce rapport de l’institut Karolinska doit donc être entendu par la communauté scientifique internationale. Véritable appel à un changement de paradigme, il porte en lui un message d’espoir pour un avenir sans vivisection. La Suède, qui souhaite devenir « un leader mondial dans le domaine des méthodes alternatives, ce qui peut contribuer à la création de nouveaux emplois et de nouvelles entreprises », doit montrer l’exemple au reste du monde, dont la France.

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