Mon Mickey adoré a déboulé dans ma vie avec son frère cadet, Zeus le 31/12/2012. Sauvés tous deux in-extrémis d’un sort funeste… Leur maman humaine partie en Ehpad l’été précédent pour la maladie du siècle, et 3 mois plus tard, leur papa humain hospitalisé puis 3 mois après, amené lui aussi dans une autre structure. 3 mois à vivre en extérieur, nourris certes par des voisins compatissants mais laissés à leur triste sort, espérant le retour de leur papa, en vain… Une assocaition locale, avertie par un véto compatissant que si au 31 décembre personne ne se manifestait pour les adopter, ils passeraient de vie à trépas, engagea une campagne des réseaux sociaux en vue de leur adoption. Leur mine déconfite à tous deux durant un bon mois eurent raison de bien des interrogations. Personne ne répondit à l’appel SOS mais le 30/12, ce fut l’appel du coeur qui fut le plus fort et de concert avec ma maman pourtant atteinte elle aussi de la fameuse maladie, je décidais de les adopter. Durant une quinzaine de mois, ils furent choyés et tinrent compagnie à maman qui leur rendit bien de longues caresses et autres gâteries. Quand maman partit à son tour en structure adaptée plus sécurisée, Mickey et Zeus vinrent rejoindre Bandit dit Titichat à la maison. Zeus fut bien accueilli par le seul maitre félin à bord mais Mickey ne passa pas un jour auprès de lui sans que des coups de pattes et autres joyeusetés ne se produisent. Un véritable festival de vols de tous poils… Mickey montra le caractère de cochon qui le caractérisa pour bon nombre d’années… Je pourrais vous narrer tant de souvenirs avec celui que mon mari qualifia de “poivrot” à cause de son nez rougi… Moi je le trouvais si beau alors qu’en vérité, avec son regard qui semblait dire à tout un chacun “quoi, t’as un problème, tu cherches les embrouilles, chat va chauffer chec” !, il était tout bonnement terrible mais si aimant et pot de colle qu’il devint mon préféré, je l’avoue volontiers. Il resta auprès de moi 5 années. Cinq années que j’ai aimées traverser auprès de ce foutu caractère de cochon. Mickey qui se battait depuis près de 10 mois d’une maladie digestive déclina brusquement en janvier 2017. Je n’étais pas “prête” et malgré un malaise grave, il revint à lui pour quelques semaine. Je l’ai veillé, pleuré des heures et des heures durant son agonie. Je ne pouvais me résoudre à le perdre définitivement mon alter ego de caractère et de coeur. Après une dernière lichette de saumon, son péché mignon, nous passâmes une dernière nuit ensemble et au petit matin du 28 février 2017 à 7 heures du matin
exactement, il s’endormit pour l’Eternité dans mes bras. Je lui chantai de belles chansons, je l’embrassai des milliers de fois, je lui dis que tout allait aller que je le rejoindrai tôt ou tard. Ce matin-là, nous partîmes mon mari et moi l’enterrer sous le vieux chêne séculaire de la maison familiale de mon enfance, pour reposer à côté de tous nos amours de chiens et chats du passé. Ce jour-là, c’était jour de tempête, nous n’avons jamais autant galéré pour creuser sans risquer de nous prendre une branche mal tombée. Le Dieu des chats nous a protégés et Mickey partit dans une belle boite avec sa couverture préférée et un petit mot d’amour de sa maman chat adorée. Zeus le rejoignit 2 ans plus tard à l’âge vénérable de 17 ans comme Mickey. 5 ans sont passés et il me manque toujours autant. D’autres titis sont venus compléter la tribu depuis, mais rien n’y personne ne pourra jamais arriver à entrer dans mon coeur comme mon Mickey. Chamitiés.