j’ai écrit ces quelques lignes peu de temps après ta disparition, je souhaite te rendre hommage en les partageant (Je sais, c’est un peu long) : A mon pote je vais lister tes traits de personnalité, ceux qui te rendaient si particulier, si attachant. Le langage : « Je suis heureux d’être avec toi (ou avec vous) » : aboiement bouche ronde, voix grave, aboiement courts, mais répétés 5, 6 fois, souvent le matin des week-ends. « Je veux entrer dans la maison » : un aboiement plus aigu, répété si impatience, assez sec, ou alors un coup de patte sur la porte. « Attention à vous, vous êtes chez moi » : aboiement profond, déterminé, répété à intervalles réguliers certains soirs au moment de la pipisse ou quand le facteur passe à côté de la maison sur son vélo. « Je veux sortir » (journée) : je me postais devant la porte du garage et j’attendais, je grognais un petit coup si j’étais pressé, je renouvelais si besoin. « Je veux sortir » (le soir) : je me postais à côté du canapé ou alors j’allais voir Thierry en passant devant la télé, puis je réfléchissais un peu pour contourner le tabouret et j’attendais. Quand Thierry se levais pour m’ouvrir, je secouais ma tête avant de sortir. « Je veux bien goûter ce que tu manges » : je rejoignais Thierry dans la cuisine quand il mangeait (ou dès que j’entendais le bruit de la cuillère sur le pot de yaourt) « Occupe-toi de moi » : grattage du pied de la chaise avec ma patte (utilisé aussi lorsque Thierry stressait sur son pc de travail comme pour lui dire « tout va bien je suis là »), ou si Thierry était sur un fauteuil je passais ma tête sous l’accoudoir, ou si Thierry était sur le canapé je mettais une patte sur le canapé puis je finissais par grimper dessus (pour l’ancien mais pas pour le nouveau). « On joue » (dehors) : je prenais mon jouet et je le secouais comme une proie, ou mon seau et je te défiais de le prendre, si tu le lâchais, je te le redonnais, je poussais des grognements de gros méchant. « J’ai faim, c’est l’heure de manger » je me levais, je me mettais en route vers la porte du garage, je sortais ma langue et la faisais bouger. Je faisais ça toujours à peu près à la même heure, mais de plus en plus tôt depuis quelques temps (à partir de 16h.). « Je veux bien un petit biscuit » : je me postais devant la machine à laver (avant c’était dans le meuble de la salle) et je regardais par-dessus, là ou étaient rangés mes biscuits. Des fois, je demandais à aller dans le garage rien que pour ça, parfois ça marchait, parfois ça ne marchait pas et Thierry me poussait sur les fesses pour me faire rentrer. Les attitudes : Le matin, depuis qu’il a été malade en mars 2020, j’allais réveiller Thierry, pour ouvrir la porte je poussais avec ma tête. Je regardais Thierry bricoler ou bien ranger le garage ou faire des travaux, j’étais curieux, je cherchais à comprendre ce qu’il faisait, quand ça durait trop longtemps je dormais un petit coup. J’aimais bien le léchage dans le lave-vaisselle, manger un bout de banane et lécher les yaourts. Pendant le léchage de yaourt je mettais mes oreilles en arrière, le pot finissait toujours par être propre et après j’étais plein de petits points blancs sur le visage, je nettoyais tout ça avec ma langue. Je tapais dans les mains des gens, avec l’une ou l’autre de mes pattes avant. Je léchais parfois les mains de Thierry lorsqu’il écoutait de la musique ou se reposait sur le fauteuil ou le canapé. Parfois, en baillant, ma mâchoire inférieure tremblotait. Je grattais mon tapis le soir avant de me coucher et j’aboyais (un peu façon « je veux rentrer » mais plus répété), je faisais ça surtout quand mon tapis était propre pour chasser les parasites. Je me nettoyais les dents en claquant du bec après avoir mangé (ça énervait tout le monde, surtout Valérie). Des fois je mettais des grands coups de langue sur ma truffe, pendant 5 à 10 mn, ça aussi ça énervait Valérie. Parfois le soir, quand j’étais seul en bas je grognais tout seul sur mon tapis ou assis dans le salon, je voulais juste ne pas rester seul. Pendant la nuit, ou tard le soir, il m’arrivait d’aboyer, ça réveillait tout le monde. Quand l’un de mes maitres rentrait à la maison je cherchais un jouet et faisais le tour de la table de la salle et le tour de la table du salon. Quand Valérie et Thierry revenaient des courses je faisais le forcing pour sortir et je fouillais les courses en mettant ma tête dans les sacs des fois qu’il y ait un jouet pour moi. J’aimais bien quand on m’offrait un nouveau jouet, mais en général, au bout de quelques jours, voir quelques heures, le jouet ne m’intéressait plus. Quand quelqu’un que je connaissais venait chez nous je l’accueillais avec un jouet quand j’en trouvais un. J’aimais bien les apéros car la table du salon était à ma hauteur, je posais discrètement ma tête dessus en espérant choper quelque chose Dès que Thierry allait dans le garage, je le suivais, et j’aimais bien sortir et rentrer les poubelles avec lui, je reniflais et faisait pipi dans le chemin Je faisais des pets en dormant et ça sentait pas bon, ça gênait Thierry quand il jouait. Je ronflais en dormant Je me postais parfois à côté de la machine à laver et je penchais mon corps pour voir ce que les gens faisaient. Quand Thierry faisait la sieste dans son lit, j’aimais bien me coucher à côté de lui, si sa porte était fermée et si je n’arrivais pas à l’ouvrir je m’impatientais. Après pipi, je grattais la terre avec mes quatre pattes, après caca je courais un petit peu. Si le temps était humide, on m’essuyait les quatre pattes avant que j’entre dans la maison. Le matin, s’il faisait à peu prés beau et pas trop froid à l’heure du pipi, je reniflais un peu partout dans le jardin pour savoir ce qu’il s’y était passé pendant la nuit (c’est Typhon qui m’avait appris ça). J’aimais bien me coucher sur la terrasse à la sortie du garage, au soleil. Quand j’étais encore jeune, je jouais au seau comme un dingo, à la fin c’était plus calme, je le mâchouillais. J’aimais bien mâchouiller les bouteilles et boites en plastiques, des fois je faisais du bruit en les mâchouillant tellement c’était bon, c’est comme si je tétais. J’aimais bien dépouiller les boites en carton. Je montais les escaliers dans la maison d’un coup, sauf à la fin, je prenais mon temps, parfois Thierry m’aidait. Le soir ou le weekend, je montais à l’étage avec Thierry, je me couchais pendant qu’il jouait. Des fois, quand j’en avais marre d’entendre Thierry jouer, je m’installais chez Valérie, c’était plus calme. Aussi, j’aimais bien foutre le bordel dans la chambre d’Ilan. Quand Thierry sortait son plumeau à ménage, je sortais un jouet. Quand Thierry mangeait du fromage le soir, je me levais direct pour en avoir. Quand on me faisait mes soins, je fermais les yeux, je n’aimais pas ça et parfois je me sauvais mais je finissais toujours par revenir et quand on me mettait de la vaseline sur le nez je l’enlevais à grands coup de langue. A la fin des soins, j’avais droit à un biscuit. Quand c’était le moment de la douche je prenais mon mal en patience parce que après j’avais droit à un petit biscuit. Je n’aimais pas les sorties, je tremblais quand on me mettait mon collier, j’aimais bien quand on était de retour à la maison. J’aimais bien me coucher sur les tapis autres que le mien, en particulier celui du salon. La nuit il m’arrivait d’aller me coucher sur l’un des fauteuils et aussi parfois sur l’ancien canapé. J’aimais bien me gratter le dos en passant sous les plantes de dehors. Les fauteuils devant la cheminée étaient souvent mal placés, en plein dans mon chemin, alors quand je voulais passer je les poussais. J’adorais les gratouilles derrière les oreilles, je fermais les yeux quand Thierry m’en faisait. Mes repas étaient très vite engloutis (1 à 2mn), d’ailleurs parfois je m’étranglais à moitié en mangeant. Après le repas j’aimais bien réclamer un petit croc. Des fois, quand on m’appelait ou que l’on parlait de moi et je faisais semblant de ne pas entendre, donc je ne regardais pas les gens et je remuais la queue. J’aimais bien les gratouilles et petites tapes sur mes fesses, quand Thierry me le faisait, je lui tournais le dos debout sur mes quatre pattes et j’attendais. J’étais propre depuis 4 ans, mais des fois je faisais une pipisse dans le garage quand le temps était très mauvais et que j’avais la flemme de sortir. En général, les autres animaux ne m’intéressaient pas beaucoup, je me contentais de les impressionner en montrant mes muscles, sauf Daren, j’aimais bien le lécher quand il voulait bien se poser. Un jour, Typhon et moi courions côte à côte, alors je lui ai mis un petit coup d’épaule façon rugby et il a fait trois tonneaux… J’adorais piquer les jouets d’Oly, comme la petite souris en plastique. Un jour, j’ai surpris Oly qui jouais avec un de mes jouets, c’était un jouet avec lequel je ne jouais jamais, mais je lui ai repris, non mais. Dans ma tête je suis resté un enfant tout le temps, même si les derniers mois j’étais moins actifs j’aimais toujours jouer. Chaque week end ou presque j’avais droit à un os reconstitué que je grignotais en le coinçant entre mes pattes avant. J’aimais bien ça, mais j’aimais bien aussi que de temps en temps on change de type d’os, j’aimais bien la nouveauté. Parfois, lorsque je voulais entrer dans la maison, j’aboyais devant la porte fenêtre, Thierry venait me chercher en se postant à la porte du garage, mais je ne le voyais pas tout de suite, il m’appelait, mais j’avais du mal à savoir d’où venaient les sons. Quand je me rendais enfin compte qu’il était là, je le rejoignais, quand le temps était humide il m’essuyait les pattes avant de me faire entrer dans la maison, J’aimais bien être brossé, même avec la brosse qui pique, j’étais dur à la douleur, Certains avaient peur de moi, comme le facteur alors que je n’ai jamais mordu personne, j’étais un pacifiste. Je suis tombé dans une bonne maison, j’étais aimé et respecté, j’aurais juste bien voulu que ça dure un peu plus longtemps. Gibson, le chien qui avait un nuage dans l’oeil droit.